XIII — Lumière sombre

Beaucoup trouveront ces images “moches” en regard de la photographie de paysage classique. Ce style se veut volontairement “anti-carte postale”, car il ne cherche pas à montrer la beauté harmonieuse ou de belles couleurs brillantes, mais fonctionne comme la peinture où l’important est de chercher les teintes, les nuances, les formes et les textures bien plus que le sujet. On présente la nature comme un plan bi-dimensionnel, comme une version aplatie du relief, pour que l’on ne s’attache pas aux volumes, mais aux formes, comme dans l’art abstrait.
Quand on a passé la période “carte postale” qui est la pratique des débuts où l’on cherche à capturer ce qui est universellement beau, on cherche des choses différentes. Par pour être différent, mais parce que notre vision s’affine. Comme quand passé l’écoute de la musique pop ou rock, on passe vers le jazz ou le classique (ce qui n’empêche nullement d’apprécier les chef d’oeuvre du rock, si-si ça existe). Notre vision cherche là où on n’a pas exploré avant. En portant mon attention sur les zones d’ombre, je vois dans ce genre de lieu des tonnes de couleurs subtiles, des formes infiniment variées, des batailles entre les tons froids et chauds, entre les verts, les oranges et les bleus pâle.s
Pour cette série, j’ai capturé en surexposant, ensuite au post traitement, j’ai désaturé tous les bleus et saturé les oranges, jaunes et verts. Ce qui fait que malgré le sujet qui pourrait être triste, l’image ne contient aucune couleur froide. Il n’y a que des la matière vivante. Parfois sèche certes, mais toujours des composants organiques ou minéraux. A regarder de près, ces photographies sont pleines de vie.

Ce qui d’ailleurs permet à ma chérie de se moquer gentiment: “Le mec, il a un superbe panorama avec de belles montagnes sous les yeux et lui il fait des photos de branches mortes.”


«Dark Light» series is about fine tones
Many will find these images “ugly” compared to classic landscape photography. This style is intentionally “anti-postcard”, because it does not seek to show harmonious beauty or beautiful brilliant colors, but works like painting where the important thing is to look for shades, shapes and colors, textures much more than the subject. We present nature as a two-dimensional plane, like a flattened version of the landscape, so that we don’t get attached to the volumes, but to the forms, like in abstract art.
When we have passed the “postcard” period which is the practice of the beginnings where we try to capture what is universally beautiful, we look for different things. Not to be different, but because our vision is refined. As when listening to pop or rock music, we switch to jazz or classical (which in no way prevents us from appreciating rock masterpieces, yes it exists!). Our vision seeks where we haven’t explored before. Focusing on the shadows, I see in this kind of place tons of subtle colors, infinitely varied shapes, battles between cold and warm tones, between greens, oranges and pale blues.

For this series, I captured by overexposing, then in post processing, I desaturated all the blues and saturated the oranges, yellows and greens. So that despite the subject which could be sad, the image does not contain any cold color. There is only living matter. Sometimes dry of course, but always organic or mineral components. On closer inspection, these photographs are full of life.

On a personal note: it allows my lady to make fun of me nicely: “The guy, he has a superb panorama with beautiful mountains under his eyes and he takes pictures of dead branches.” I love her.



Serie B

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