L’art véritable est viscéral
Image en tête: 25421 — Acrylique sur toile, 60 x 50 cm
Prix: 600 CHF
Price: 600 USD
[FRA]
La première pièce vraiment puissante que j’ai peinte est “181218”. Vendue réçemment. Mais avec presque toutes les peintures suivantes, je n’ai jamais retrouvé ce sentiment instinctif qu’elle provoque. Peut-être trop de petits traits, trop précis, trop “dans les détails”. Je crois que j’ai besoin de me laisser aller à mettre des traits plus lâches d’abord, des traits plus grands, moins précis, puis de peupler la toile de petites lignes, comme une toile sur les grands traits puissants principaux.
Cette série tente de manifester des processus vitaux cellulaires qui se répètent à l’infini pour créer un tout cohérent. Chaque couche est faite d’une trame de traits qui se croisent en différentes nuances de couleurs et de tonalités. Avec l’accumulation, la complexité engendrée de ces trames superposées forment des réseaux de lignes et de zones qui se distinguent les unes des autres. Ce phénomène arrive sans que je le veuille, mais mon travail est de le reconnaître quand il apparaît pour l’exploiter. Chaque observateur va discerner une trame plutôt qu’une autre selon sa sensibilité.
En style abstrait comme en style figuratif, il s’agit de trouver le point où l’on sent que l’on touche à quelque-chose de vrai, quelque-chose qui sonne juste et d’important.
La plupart du temps, les images m’apparaissent instinctivement. Il n’y aucune recherche ou réflexion consciente à priori. La seule démarche volontaire est celle de trouver une image qui est en réalité l’ouverture d’un canal qui laisse entrer quelque-chose dans ma tête.
Je crois fermement que l’art nous vient de cette zone que le mental ne peut sonder, qu’il ne peut pas contrôler.
Certains se demandent à quoi bon ça rime de peindre ce genre de style. Plutôt que des sujets figuratifs.
L’abstrait est certes un piège car on peu tout faire et le justifier par “c’est de l’art”. L’art véritable vient des tripes et raconte quelque-chose, nous touche quelque-part.
La fonction de l’abstrait est de donner une forme à quelque-chose qui n’en a pas. Pour cela, et c’est là la difficulté de se style, il faut plonger en soi et sentir ce qui demande à sortir, et comment. C’est en somme un travail de sincérité sur soi-même.
Comme l’a bien dit Jackson Pollock, il n’y a pas de hasard. Chaque coup de pinceau est voulu. Chacun est ressenti et évalué dans l’instant. Chaque coup de pinceau est un appel. Chaque geste s’impose de lui-même quand on est connecté à notre intérieur profond, notre instinct.
Ce qui fait que pendant la réalisation de telles toiles, la fatigue nerveuse arrive avec le temps passé devant la toile et une petite pause devient nécessaire.
Headline image: 25421 — Acrylic on canvas, 60 x 50 cm
Price: 600 USD
True art is visceral
[ENG]
The first really powerful one I painted is «181218». Sold recently. But almost all the next paintings, I never found again this gut feeling it provokes. Maybe too much into small strokes, too precise, too “in the details”. I believe I need to let me put more loose strokes first, bigger, less precise strokes, then populate the canvas with small lines, like a canvas on the main big powerful strokes.
They try to manifest cellular life processes that are endlessly repeated to create a cohesive whole. Each layer is made up of a grid of intersecting lines in different shades of colors and tones. With the accumulation, the complexity generated by these superimposed frames forms networks of lines and areas which are distinguished from each other. This phenomenon is happening without my wanting it, but my job is to recognize it when it seems to be exploiting it. Each observer will discern a frame rather than another according to his sensitivity.
In abstract style as in figurative style, it is about finding the point where you feel that you are touching something real, something that rings true and important.
Most of the time, the images appear instinctively to me. There is no research or conscious reflection a priori. The only voluntary step is that of finding an image which is in reality the opening of a channel which lets something enter my head.
I firmly believe that art comes to us from this area that the mind cannot fathom, that it cannot control.
Some people wonder what the point of painting this kind of style is. Rather than figurative subjects.
The abstract is certainly a trap because we can do everything and justify it by “it’s art”. Real art comes from the guts and tells something, touches us somewhere.
The function of the abstract is to give shape to something which does not have it. For that, and this is the difficulty of styling, you have to dive into yourself and feel what asks to come out, and how. In short, it is a work of sincerity on oneself.
As Jackson Pollock rightly said, it is no accident. Every brush stroke is wanted. Each one is felt and evaluated in the moment. Each brushstroke is a call. Each gesture imposes itself when we are connected to our deep interior, our instinct.
So that during the realization of such paintings, so that during the realization of such paintings, nervous fatigue occurs with the time spent in front of the canvas. You have to take a short break regularly.
Mes début en peinture abstraite en 2013.
My beginnings in abstract painting in 2013.
Tarifs des œuvres picturales ici:
Prices and fees here: https://e10art.wordpress.com/contact/
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My old car painted pollock-style. Surely don’t mess around on the road, police will recognize you.
Mon ancienne voiture peinte à la manière Pollock. Impossible de faire le zouave sur la route, la police m’attrape direct.
Eddy Juillerat 